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FFI CHER NORD

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FFI CHER NORD
3 janvier 2000

Inauguration de la stèle de la Route de Saint Michel

cliquez sur le lien ci-dessous

 

1946_inauguration_stele_rte_StMichel

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3 janvier 2000

relation d'un ancien du Maquis FFI CHER-NORD

Robert Henriet, résistant dans le maquis :

« La peur ne nous a jamais quittés »

 

Lorsque Croquignol évoque le maquis, il revit littéralement cette période. Il avait tout juste 20 ans à l’été 1944. Robert Henriet, ancien résistant originaire du Cher et habitant d’Olivet n’a rien oublié de cette période alors qu’on commémore le 8 mai 1945.

« Cours Croquignol, cours ! » Traverser la clairière. Se mettre à couvert dans la forêt. Les balles fusent. Les soldats de la Wehrmacht sont en surnombre. Les fusils des soixante-quinze résistants ne font pas le poids contre les mitrailleuses et les grenades du IIIe Reich, même sur le déclin.

« Il fallait nous échapper  à tout prix »

« Ce jour-là, je n’ai jamais filé aussi vite de toute ma vie », se souvient Robert Henriet, 89 ans. En ce mois d’août 1944, cet habitant d’Olivet n’a que 20 ans.

Quand il décide de rejoindre la Résistance, il est à Vierzon, dans le Cher - son département d’origine - réquisitionné pour le Service du travail obligatoire. « Nous étions basés à deux pas de la Kommandantur. Il fallait qu’on s’échappe à tout prix. »

Pour aller où ? L’un de ses copains a des entrées dans le maquis de Menetou (Cher). L’affaire est entendue. Début juillet 44, Robert, alias Croquignol, se fait la belle. Son paquetage ? Quelques chemises. Son bleu de travail et son béret ne le quitteront plus durant ces cinq semaines de maquisard, jusqu’à la Libération de Bourges.

« Errance »

Trois jours « d’errance » dans les bois avant de rejoindre le « centre ». Le jour, cachés. La nuit, sur les sentiers.

Pas d’accueil triomphal à l’arrivée. « Il y avait des jeunes qui venaient de toute la France. Les maquisards nous ont questionnés un bout de temps. » Ne faire confiance à personne, une règle de survie. Adoubé, il devient Croquignol. On lui remet son brassard de FFI (Forces françaises de l’intérieur) : la fierté d’appartenir à ce réseau au nom de code « R5 », dirigé par le Colonel Colomb.

Pas question de rêvasser dans un cadre bucolique. « Nous avons reçu une formation militaire de trois jours. On nous a appris à manier des armes, à combattre. C’est la première fois que je tenais un fusil entre mes mains. »

Une fois opérationnels, ces hommes, à peine sortis de l’enfance, sont répartis par groupe de quinze. « Le nom de résistant de notre chef de groupe était Jacqueline. Celui de son adjoint, Bouboule. »

Croquignol n’a rien perdu de ses souvenirs. « On ne restait jamais au même endroit. Nous dormions à même le sol. Quand nous avions faim, nous allions dans les fermes nous ravitailler. » Des moments heureux avant la terreur des attaques. « Dès qu’un convoi allemand arrivait, les gendarmes nous prévenaient. On se mettait en embuscade. Une fois à notre hauteur, on les attaquait. Ça durait vingt minutes, une demi-heure au maximum. Puis on courait se cacher. Celui qui se faisait attraper, il était cuit. La peur ne nous quittait jamais. ».

Récit de héros ? « Ce que j’ai fait, c’était normal ». 

Article de Stéphanie Cachinero du Berry Républicain

NB: ce qu'oublie de dire Croquignol, c'est qu'il a reçu une balle dans l'épaule aux Aix d'Angillon le 4 Septembre 1944.

3 janvier 2000

14 Septembre 1944 Saint Michel de Volangis

A l'été 1944, alors cernées de tout côté, les troupes nazies remontaient vers l'Allemagne semant ici et là crimes et désolation.

Il en était ainsi de la colonne ELSTER.

Le 19 août, cette colonne reçoit l’ordre de regagner l’Allemagne en contournant le Massif Central et de traverser la Loire à Decize.

 

Cette colonne à pied part de Dax, passe par Angoulême, Poitiers avec des étapes journalières, de jour et de nuit, de 30, 40, 60 km voir 73 et atteint Châteauroux le 06 Septembre.


Jugeant ses hommes à bout, le Général ELSTER  signe sa reddition à Issoudun le 10 Septembre.

 

Une condition de la reddition : se rendre aux seuls Américains à Orléans tout en conservant les armes.

 

Pour les F.F.I. du Cher, c'est d'abord le soulagement, car une colonne de 20 000 hommes disposant encore de 43 canons, 337 mitrailleuses, 24 000 armes individuelles et près de 600 voitures, pouvait faire encore beaucoup de victimes.

 

Mais, réflexion faite, laisser dans la nature 20.000 Allemands, particulièrement ombrageux et susceptibles, avec l'interdiction de les attaquer, est une vexation suprême pour la Résistance.

 

Pour calmer le jeu, le Colonel Bertrand commandant du 1er RI exige une seconde signature avec les FFI.

 Elle a lieu à Arçay le 11 Septembre.

 

Après être passée par St Florent, Levet, Dun, Blet, Sancoins, une branche de cette colonne atteint Decize dès le 09 Septembre mais le pont, miné par les FFI, s'effondre dans la Loire.

 

Elle doit donc rebrousser chemin et ordre lui est donné de rejoindre Orléans.

Une partie passe par St Michel pour poursuivre vers Vignoux, St Georges, st Martin  Allogny puis direction Orléans.

 

A St Michel, le 14 Septembre, la colonne est encadrée par le groupe de Pierre Maudry.

 

Un bref échange de coups de feu se déclenche.

 

Pierre Maudry est tué sur le coup.

 

Lui, dont la famille avait déploré 3 tués pendant la guerre de 14-18, vient d'apprendre la mort de son frère Paul.

Il était né le 03 Décembre 1921 à Bannay. Il a 22 ans.

 

Par la restauration de sa stèle, l'Amicale a voulu lui rendre un nouvel hommage et aussi que cet hommage perdure encore autant que les lettres, récemment redorées, resteront visibles.

 

Honneur à lui  oui, mais aussi à tous ses camarades à qui nous devons notre liberté d'aujourd'hui,  d'où la plaque posée à la base de la stèle.

 

Merci à Monsieur le Maire de nous avoir permis de faire cet éloge ce 11 Novembre 2012, ici à Saint Michel.

 

 

 

3 janvier 2000

25 Août 1944 Route de Saint Michel à bourges

Extrait du journal "LE BAZOUKA'

Du 23 Février 1946.

 

 Un épisode de la résistance berruyère, mal connue,  sujet aux légendes, est la disparition de nos regrettés camarades Vernier et Chantelat tués dans la lutte contre la milice

La cruelle journée du 25 août 1944 débuta par la capture par les Allemands de notre matériel de parachutage d'une voiture, celle de M. Losier, juste en face du PC du secteur de Bourges.

Après une nuit sur le terrain dans l'attente du Lancaster à 20 km de Bourges, c'était déjà un pénible réveil.

À 11:00, une réunion de l'état-major était prévue au PC chez le boulanger Brunaud rue Édouard Vaillant.

Plusieurs questions étaient à l'ordre du jour : outre les destructions de voies ferrées qui devait se poursuivre et le remplacement de notre matériel capturé le matin, il y avait la délicate question du déplacement du PC. En effet, les allées et venues de plus en plus fréquentes des chefs de groupe et des agents de liaison avaient  déterminé le capitaine Robin à changer l'emplacement du PC ou tout au moins opérer une décentralisation prudente.

À 11:00 le Capitaine  Robin arrive. Il trouve à la boulangerie le sous-lieutenant Tissier ainsi que le sergent chef Lesage et quelques camarades. Puis, le sous-lieutenant Vernier entre, accompagné d'un jeune inconnu.

Le commandant du secteur interroge tout de suite le nouveau venu :

– Qui êtes-vous ? Et que voulez-vous ?

– Je suis du maquis de Poitiers et je viens de la part du commandant chef de la résistance là-bas et dont le nom est inconnu. J'ai avec moi un stock important d'armes et quelques hommes. Je suis envoyé pour faire sauter la milice de Bourges. Mais, pour cela, je n'ai pas assez de monde et si vous me prêter quelques hommes, je les munirai d'armes.

– Comment se fait-il que vous vous adressiez directement au commandant du secteur de Bourges et non pas au chef départemental ? Comment avez-vous pu entrer en contact directement ? Comment se fait-il que vous veniez de Poitiers pour vous occuper de choses qui sont dans un secteur que vous ne connaissez pas ?

– Parce que là bas les Allemands et les miliciens sont enfuis.

Mais, ce jeune homme éviter d'expliquer comment il était entré en contact.

Certaines questions le gênaient visiblement.

Le capitaine Robin reprit :

– Comment avez-vous pu amener vos hommes et vos armes de Poitiers jusque dans le cher ?

– En camion et en voiture.

– Comment avez-vous opéré ce déplacement, la nuit, par quelle route ?

– Non, de jour, sur les grands itinéraires et en convois.

Dès ce moment, la conviction du capitaine était faite : l'homme que nous avions en face de nous était un milicien. Il était en effet impossible de circuler librement sur les itinéraires décrits ; ou bien les Allemands en retraite les auraient  arrêtés d'abord pour leur confisquer leurs véhicules, ou bien les maquisards des régions traversées les auraient immanquablement  attaqués.

Il fallait arrêter ou abattre ce dangereux visiteur. Mais la chose n'était pas sans risques car le lieutenant vernier avait averti le capitaine Robin que notre homme  n'était pas seul, qu'il était venu en voiture avec un camarade qui attendait derrière le PC bd Chanzy en face de chez monsieur Durand huilier. Donc, le PC était découvert. Il fallait arrêter les deux hommes simultanément et les conduire en lieu sûr pour les interroger sur les circonstances qui les avaient amenés à découvrir l'état-major de Bourges.

Le capitaine qui revenait de la ville n'était pas armé. Aussi faisait-il des signes avec les doigts d'une main, signes rappelant l'usage d'un pistolet. Tissier, le premier, le comprit, s'excusa et sortit. Il revint au bout de 30 secondes avec un superbe colt 11,25 mm.

L'interrogatoire continuait:

– Où sont vos hommes ?

– Près  de la rivière du Cher, dans les environs de St Florent Ste Thorette.

– Voici une carte d'état-major ; fixez vous-même l'endroit.

– Dans cette région là, dit-il après quelques recherches.

– N'avez-vous pas été inquiétés dans cette région ?

– Non.

– Montrez-moi vos papiers.

– Je n'en ai pas. Je n'ai qu'un brassard FFI.

– Bien, je vous remercie.

Le commandant du secteur se lève.. Le milicien et les assistants également. Puis, prenant le revolver que Tissier lui tendait sous la table, le capitaine couche en joue notre homme : " fouillez-moi cet homme".

Aucun papier mais un pistolet automatique espagnol (très répandu dans la milice).

– D'ou vient ce pistolet ?

– Mais, du maquis. Nous l'avons reçu d'un parachutage.

– Il n'a jamais été parachuté d'armes espagnoles. Vous êtes suspect et prisonnier. Nous allons vérifier vos déclarations. "Lesage, tenez cet homme en respect, je m'occupe de l'autre".

Et, pendant que notre homme gesticulait, protestait de son innocence et de la façon dont était reçu un camarade d'un autre département, le capitaine s'en va trouver notre second larron qui était resté près de la voiture.

– Alors, vieux, tu attends ton copain ? Il est bavard et puis avec le capitaine qui lui ressemble je ne m'en sors plus. Ils s'en racontent!

Ça peut durer encore longtemps. Mais il ne reste pas là car le coin est infesté de miliciens. Rentrons en face chez l'huilier.

Aussitôt entré dans le bureau de monsieur Durand, Robin lui met le revolver dans les cotes. Monsieur Durand fouille notre homme qui proteste véhémentement. Brassard FFI parachuté, photographie de De Gaulle et un pistolet automatique espagnol. Pas de papiers. Exactement le contraire d'un vrai maquisard circulant en ville.

Mais il faut les évacuer au PC départemental, au maquis et les interroger à fond. Le moment est difficile. Il faut passer avenue nationale, traverser le pont de la voie ferrée et prendre la route de Saint Michel. Un convoi allemand passe à ce moment. Nous n'avons aucun véhicule sur place et le temps presse.

La solution est simple. Nous prenons leur voiture. Les numéros sont inscrits à la craie : remplaçons-les. Chantelat monte en avant, revolver au point. Un des miliciens conduira. Au moindre geste simulant une panne, ou ralentissant ou désobéissant aux indications données, ordre est de tirer sans hésiter. Derrière, vernier qui est le seul après le capitaine Robin à connaître l'emplacement du Poste de Commandement, armé d'un revolver, doit tuer à la moindre anicroche.

La voiture démarre et passe le pont sans encombre et se dirige route de Saint-Michel. Tout va bien.

 

Rendus méfiant, le capitaine Robin décide de ne pas prendre le repas de midi chez Brunaud. Tant pis pour les succulents plats cuisinés par Madame Brunaud. Excellente cuisinière, elle avait résolu de vaincre la maigreur de Tissier et y parvenait un peu chaque jour.

Après le déjeuner, le capitaine Robin et le lieutenant Tissier Se rendent chez Desgeorges qui était à l'écoute. En arrivant, il les avise d'un message passé de Londres à 12:30 : il y aura, le soir, un parachutage d'armes pour le secteur de Bourges.

Mais, au même instant, Lépinal arrive à vélo, toute essoufflé, et annonce l'effarante nouvelle : Vernier et Chantelat ont été tués route de Saint-Michel. La rue Édouard Vaillant est cernée par les Allemands et les miliciens. (À suivre).

NB: merci de nous faire parvenir la suite de cet article du BAZOUKA si, par chance, vous en détenez un exemplaire.

 

2 janvier 2000

Qui sont les Anciens FFI-CHER-NORD

 

 

 Il faut se rappeler qu'à partir de mars  1943, l'occupant contraignit les jeunes français des classes 41-42-43 au service obligatoire du travail en Allemagne.

Réfractaire au procédé, chacun tenta, avec plus ou moins de chance de se faire oublier; qui dans les fermes les plus retirées dans la campagne, qui dans les exploitations forestières,  qui, au mieux, dans des familles en mesure d'héberger dans la discrétion.

 

Le 1er maquis FFI s’installa, début 1944, entre Sens Beaujeu et Boucard.

Et petit à petit, les volontaires affluèrent pour être dispatchés dans les bois d'Ivoy et de Menetou principalement le long des grands axes de circulation.

Ces maquisards formèrent finalement 25 groupes de 20 unités.

 Ils étaient composés pour l'essentiel

  • de réfractaires au STO
  • de sous officiers de la Garde Républicaine
  • de quelques militaires de l'armée d'armistice
  • de volontaires civils décidés.

 

Avant Juin 44, leur mission principale était le sabotage, toujours de nuit, toujours renouvelé, des lignes téléphoniques souterraines avec comme seul matériel des pioches et des pelles.

Sabotage aussi des voies ferrées avec le premier déraillement du train, en forêt de Menetou.

 

Après Juin 1944, avec le débarquement de Normandie et les parachutages de la Royale Air Force sur la zone Cher–Nord, leur rôle était, en plus, de harceler sans cesse les troupes d'occupation pour les faire douter et entraver leurs mouvements.

 

Alors cernées de tout côté, les troupes nazies remontaient vers l'Allemagne semant ici et là crimes et désolation.

Il en était ainsi de la colonne ELSTER.

Le 19 août, elle reçoit l’ordre de regagner l’Allemagne en contournant le Massif Central et de traverser la Loire à Decize.

 

Cette colonne à pied part de Dax, passe par Angoulême, Poitiers avec des étapes journalières, de jour et de nuit, de 30, 40, 60 km voir 73 et atteint Châteauroux le 06 Septembre.


Jugeant ses hommes à bout, le Général ELSTER  signe sa reddition à Issoudun le 10 Septembre.

 

Une condition de la reddition : se rendre aux seuls Américains à Orléans tout en conservant les armes.

 

 

Pour les F.F.I. du Cher, c'est d'abord le soulagement, car une colonne de 20 000 hommes disposant encore de 43 canons, 337 mitrailleuses, 24 000 armes individuelles et près de 600 voitures, pouvait faire encore beaucoup de victimes.

 

Mais, réflexion faite, laisser dans la nature 20.000 Allemands, particulièrement ombrageux et susceptibles, avec l'interdiction de les attaquer, fut une vexation suprême pour la Résistance.

 

Pour calmer le jeu, Le Colonel Bertrand commandant du 1er RI exige une seconde signature avec les FFI.

 Elle a lieu à Arçay le 11 Septembre.

 

Et ensuite, direction Orléans pour la fin des opérations sur le territoire du Cher.

 

 

 

 

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2 janvier 2000

L'Amicale FFI CHER-NORD

L' AMICALE des ANCIENS F.F.I. CHER-NORD a été déclarée le 08 Avril 1986,

Cette association a son siège à la Mairie de MENETOU-SALON.

 Son Président-Fondateur et mécène est Arnaud de Vogüé qui était le chef de la Résistance dans le Cher et plus particulièrement des FFI-CHER-NORD sous le pseudonyme de Colonel Colomb.

 2013_cocarde_FFI

L'Association se propose de réunir les Anciens Membres des Forces Françaises de l'Intérieur ayant servi sur le territoire Nord du Département du CHER, aussi bien dans la clandestinité que lors des combats ayant précédé et suivi la Libération, ainsi que dans les rangs de la 34e demi-brigade qui a opéré dans la poche de Royan au château de Didonnes.

Depuis, il a été rajouté un objet, non écrit, dans les objectifs de l'association: le devoir de mémoire et ce, notamment en entretenant les stèles qui jalonnent nos routes.

 

En 1988, l'amicale recensait encore 128 membres.

Aujourd'hui 20 anciens maquisards. 58 adhérents (2012)

1 janvier 2000

Bienvenue sur ce blog FFICHERNORD

Quelques recommandations: Utilisez le menu horizontal ci-dessus pour ne pas trop vous égarer.... cliquez sur la petite maison à gauche de ce menu horizontal pour revenir sur cette page d'accueil. Vous pouvez consulter différents albums photos dont les...
1 janvier 2000

Papy Georges 19

les mémoires de Papy Georges 19. la guerre est finie.

la guerre est finie …..

FIN DU MAQUIS

puis tous les métiers


BOULANGER

Dès la fin, j’ai fabriqué du pain chez Péloille et pendant un mois, j’allais à cinq heures, tous les matins, à Bourges en vélo, rue Porte Jaune chez Maillochon pour apprendre la pâtisserie car je voulais me mettre à mon compte et prendre une boulangerie. Le notaire voulait me prêter de l’argent car il me disait qu’il avait confiance en moi, mais à cette époque il me proposait un prêt à un taux de 10 %.
Malheureusement, ce taux m’a effrayé et j’ai eu peur de ne pouvoir rembourser.
Bien évidemment, aujourd’hui, on appréhenderait cette situation de façon différente.

J’ai donc abandonné mon idée de m’installer et j’ai continué à faire du pain chez Bourgeois.

PUIS A LA SOCIETE INDUSTRIELLE

Puis, je suis rentré à la Société Industrielle du 14 septembre 1944 au 28 mai 1945.

J’ai participé à monter la première grande ligne électrique : les pylônes qui portaient le 400 000 volts, ligne de transport de St-Thorette à Brinon sur Sauldre.

 

RAPPEL A L’ARMEE – 6 MOIS de MAQUIS : INSUFFISANT
NOUS DEVIONS EFFECTUER 1 AN de SERVICE MILITAIRE.

 

CUISINIER

Puis l’armée s’est aperçue que je n’avais pas fait un an de service militaire, en effet, je n’avais effectué que 6 mois de maquis. Je devais donc partir en occupation en Allemagne à partir du 29 août 1945, je suis affecté à la cuisine des officiers à Anderlecht sur les bords du Rhin. Là, je ne manquais de rien, je travaillais à partir de six heures et le soir, un jour sur deux, jusqu’à vingt trois heures car les officiers s’installaient dans le fumoir et il fallait quelqu’un pour les servir.

JE GARDE LE DEPOT D’ESSENCE de L’HOPITAL 414

Deux mois après, je suis rentré à l’hôpital 414 pour tenir un dépôt d’essence et remplacer l’essence usée par les ambulances militaires qui venaient de toute la région. Nous disposions de 18000 litres d’essence et une jeep avec laquelle nous partions souvent en balade car nous étions deux dans ce dépôt. C’était un hôpital fait de baraques blanches, entouré par une clôture également blanche, et l’entrée était gardée par des militaires.

CUISINIER AU MESS des OFFICIERS à NEUHAUSEL

Ensuite, je suis muté à Neuhausel au Mess des Officiers et là j’ai fait la popote.

22 JANVIER 1946 – JE SUIS DEMOBILISE

Je suis démobilisé et je peux vous dire que je n’ai pas perdu de temps pour rentrer à Bourges.

Pas de repos à l’horizon.

Aujourd’hui, en 2008, je suis en retraite à Asnières-les-Bourges. J’y reçois ma famille et mes amis.

Dans mon coeur, il y a une place toute particulière pour ceux de l’Amicale FFI-CHER-Nord dont je suis encore le Trésorier-Adjoint.

 

1 janvier 2000

Papy Georges 18

les mémoires de Papy Georges 18. 14 Juillet Menetou.

Le 14 Juillet 44 à Menetou

Un petit oubli, le jour du 14 juillet, fête de la Victoire à Menetou-Salon, la municipalité déposa une gerbe au monument aux morts le matin, et comme Menetou était toujours occupé par les allemands, ces derniers passèrent devant ce monument, retirèrent cette gerbe et la déposèrent derrière ce monument pour en mettre une autre à la place.

A 18 heures pétantes, à notre tour, nous retirions la gerbe des Allemands et nous remettions la nôtre à la place, avec cette inscription

« aux vainqueurs d’hier les vainqueurs de demain »

La sonnerie « aux morts » fut exécutée par le Sergent NEUILLY dit « Neuneu » pendant que le lieutenant BARDY et ses hommes prenaient position sur les principaux axes avec des armes pour parer à toute éventualité. Le groupe du lieutenant était formé de Murat, Neuilly, Fluteau, Camuzat, Surson, Lasnier, Lecêtre, Nourisset et Canon. Nous sommes repartis à toute jambe par la mairie et les vignes.

Je demande à être excusé pour ceux que je n’aurai pas cités.

Nous étions fin septembre et j’ai regagné mon foyer à Bourgneuf car il était temps de travailler pour gagner un peu d’argent. Nous étions plusieurs à avoir choisi de rentrer et les autres se sont engagés dans la 34eme demi-brigade pour aller à Royan ou il y avait encore une poche d’Allemands.

suite

 

1 janvier 2000

Papy Georges 17

les mémoires de Papy Georges 17. vers la Loire.

Vers la Loire.

Pendant huit jours, c’était la fête pour nous mais en revanche ce qui me fit mal au cœur ainsi qu’à mes camarades, c’était de voir que l’on est rentré dans Bourges peut-être à cinq cents, et que peut-être dix mille portaient les brassards F.F.I.mis à part une centaine qui avait fait de la résistance dans Bourges.

Les pourparlers étaient terminés entre F.F.I. et Allemands à Arçay. Il y avait dix huit mille prisonniers teutons qu’il fallait maintenant diriger sur le camp de Beaugency aménagé à cet effet, afin de remettre les armes et le matériel. Il fut décidé que les maquisards se posteraient dans les villes ou ils passeraient afin de leur délimiter la route à suivre.

Posté à Aubigny

Mon groupe « 18 juin 40 » était dans la traversée d’Aubigny, et ces Messieurs qui étaient encore très fiers car ils n’étaient pas désarmés nous narguaient. Il y avait un maquisard qui prenait des photos de l’armée allemande car elle repartait avec des voitures de toutes sortes, des chars, des camions et même à pied et en vélo sans pneu, ni chambre à air. De quoi rire n’est ce pas !

Un officier prétentieux se dressait sur un char, fit arrêter le convoi et réclama la pellicule, mais le maquisard disparut rapidement. C’est alors que l’Officier fit dévier la colonne dans Aubigny et posta des sentinelles à chaque coin de rue. La peur fut encore présente pendant 3 ou 4 heures. Ils repartirent en direction de Beaugency pour être désarmés par les Américains. Nous les avons doublés et nous avons été hébergés dans un château près du camp et ce, pendant encore quelques jours.

Quand ce fut terminé, j’ai pris un bon vélo et dit à un copain d’en trouver également un, pour ma mère, car mon frère Paul avait été pris dans une rafle par Paoli un dimanche et emmené au Bordiot. Il faisait payer deux mille francs par personne et par vélo. Il se ramassait des sommes fabuleuses tous les dimanches dans les bals clandestins.

Ce fut terminé pour moi et je suis rentré à Menetou-Salon.

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