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1 janvier 2000

Papy Georges 13

les mémoires de Papy Georges 13. le tabac.

 

A Ivoy, on s ‘organise…

Pendant ce temps, le camp de triage formait toujours des groupes qui se répartissaient dans toute la forêt d’Yvoy.

Bientôt vingt groupes étaient prêts à harceler l’ennemi tel que le groupe Robert, 18 juin 40, Birakeim, Valmy, Sébastopol etc……………….

Rodrigue, Robert Laurel et moi-même « dit Spada » avions réquisitionné la traction avant de Mme ROUSSEAU à la Chapelle d’Angillon et en revenant par Ennordres, nous nous sommes arrêtés au Tabac pour ceux qui restaient au camp.

Lorsque nous sommes rentrés chez le buraliste, il n’y avait pas de tabac car à cette période étaient instituées les cartes pour en obtenir. Il nous a promis de nous en garder dans quelques jours et nous sommes sortis.

Pendant ce temps, Robert qui gardait la porte nous dit « Attention les Allemands arrivent ». En effet, un convoi passait sur la petite route de Presly, Ennordres, les Allemands choisissaient les petites routes car sur les grandes, ils se faisaient mitrailler. Le buraliste nous a fait sortir par son jardin et cria brusquement « mettez-vous à plat ventre, les Allemands passent » et cela a bien duré environ une demi-heure.

Notre voiture n’avait pas de laissez-passez. Sur le siège arrière, il y avait même une grenade.

Pendant ce temps, dans le jardin, nous rampions dans les rangs de pommes de terre, un coup de feu parti, c’était la carabine de Robert qui s’était accrochée dans les fanes de pomme de terre. Tous les quatre, nous avons réellement cru que nous étions encerclés et les camions et engins de toutes sortes continuaient leurs bruits infernaux ce qui avait permis d’atténuer notre coup de feu involontaire.

Après un certain temps, le buraliste est monté dans la voiture et a contourné le village puis nous a rapporté le véhicule. Il nous dit « partez maintenant car vous allez nous faire fusiller ».

Ce jour là, nous avions encore eu une drôle de peur.

Puis nous sommes retournés au camp sans le tabac bien évidemment. Ceux qui ne sortaient pas souvent et, tout particulièrement le grand-père qui s’occupait de la cuisine, n’étaient pas très contents.

 

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