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1 janvier 2000

Papy Georges 14

les mémoires de Papy Georges 14. guérilla.

 

A Argent

Ce même jour, il y a eu une bagarre à Argent pendant que j’étais parti chercher de la viande à Menetou : une dizaine d’hommes avaient participé à cette attaque entre autres Laurel, Robert et Claude LECOURT qui venait d’Angleterre et plusieurs autres. Ils étaient partis avec trois voitures entre Aubigny et Argent, la route était coupée par les Allemands. Aussitôt descente des voitures et fusillade entamée. Chacun se cachait derrière les gros châtaigniers en bordure de route, les maquisards étaient en trop petit nombre pour résister à la furie allemande car ils avaient fait appel à du renfort et avançaient en force sur eux. Ils durent abandonner les voitures en reculant et laisser un des leurs qui avait été tué d’une balle et c’était la totale débandade parmi les maquisards. Chacun se sauvait ou il pouvait. Le regroupement eut lieu à Aubigny après avoir caché les armes et avant de regagner le camp le lendemain soir. Je peux vous dire que tout le monde avait encore eu chaud.

Vingt quatre heures après, on envoya une estafette sur les lieux qui rapporta Robert LECOURT criblé de balles et trois voitures avaient été brûlées.

Dans le Loiret

Une autre fois, nous étions partis très tôt le matin et la première halte se fit à Autry-le-Châtel dans le Loiret. Nous avions retrouvé le Colonel COLOMB qui cette fois portait le costume de Colonel. Il y avait une colonne teutonne qui s’en allait 20 kilomètres après Briare et ils voulaient les attaquer. Nous étions une quarantaine avec une vingtaine de fusils mitrailleurs et armes automatiques. Nous avons passé la nuit à la sortie de Briare. A huit heures, nous avons contourné Breteau et nous avons tellement parcouru de kilomètres à pied que nous ne sommes arrivés qu’à midi. COLOMB nous a fait installer sur 200 mètres et nous avons attaqué, tous ensemble. Les Français étaient sur les chariots et se sont jetés dans le fossé. Il n’y avait pas de blessé parmi les Français.

Pour les Allemands, il y avait trois morts et dix prisonniers et nous avons récupéré une cantine qui contenait des bonbons, du chocolat, des fromages etc..
Monsieur le Maire de Breteau avait sorti des tables devant la Mairie et préparé à manger car il était déjà seize heures et nous n’avions rien mangé depuis le matin ; ensuite nous sommes revenus à Briare où c’était la fête de la Libération.

Nous avons été accueillis à bras ouverts et nous sommes rentrés au camp dans la nuit.

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