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FFI CHER NORD
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FFI CHER NORD
2 janvier 2000

L'Amicale FFI CHER-NORD

L' AMICALE des ANCIENS F.F.I. CHER-NORD a été déclarée le 08 Avril 1986,

Cette association a son siège à la Mairie de MENETOU-SALON.

 Son Président-Fondateur et mécène est Arnaud de Vogüé qui était le chef de la Résistance dans le Cher et plus particulièrement des FFI-CHER-NORD sous le pseudonyme de Colonel Colomb.

 2013_cocarde_FFI

L'Association se propose de réunir les Anciens Membres des Forces Françaises de l'Intérieur ayant servi sur le territoire Nord du Département du CHER, aussi bien dans la clandestinité que lors des combats ayant précédé et suivi la Libération, ainsi que dans les rangs de la 34e demi-brigade qui a opéré dans la poche de Royan au château de Didonnes.

Depuis, il a été rajouté un objet, non écrit, dans les objectifs de l'association: le devoir de mémoire et ce, notamment en entretenant les stèles qui jalonnent nos routes.

 

En 1988, l'amicale recensait encore 128 membres.

Aujourd'hui 20 anciens maquisards. 58 adhérents (2012)

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1 janvier 2000

Bienvenue sur ce blog FFICHERNORD

Quelques recommandations: Utilisez le menu horizontal ci-dessus pour ne pas trop vous égarer.... cliquez sur la petite maison à gauche de ce menu horizontal pour revenir sur cette page d'accueil. Vous pouvez consulter différents albums photos dont les...
1 janvier 2000

Papy Georges 19

les mémoires de Papy Georges 19. la guerre est finie.

la guerre est finie …..

FIN DU MAQUIS

puis tous les métiers


BOULANGER

Dès la fin, j’ai fabriqué du pain chez Péloille et pendant un mois, j’allais à cinq heures, tous les matins, à Bourges en vélo, rue Porte Jaune chez Maillochon pour apprendre la pâtisserie car je voulais me mettre à mon compte et prendre une boulangerie. Le notaire voulait me prêter de l’argent car il me disait qu’il avait confiance en moi, mais à cette époque il me proposait un prêt à un taux de 10 %.
Malheureusement, ce taux m’a effrayé et j’ai eu peur de ne pouvoir rembourser.
Bien évidemment, aujourd’hui, on appréhenderait cette situation de façon différente.

J’ai donc abandonné mon idée de m’installer et j’ai continué à faire du pain chez Bourgeois.

PUIS A LA SOCIETE INDUSTRIELLE

Puis, je suis rentré à la Société Industrielle du 14 septembre 1944 au 28 mai 1945.

J’ai participé à monter la première grande ligne électrique : les pylônes qui portaient le 400 000 volts, ligne de transport de St-Thorette à Brinon sur Sauldre.

 

RAPPEL A L’ARMEE – 6 MOIS de MAQUIS : INSUFFISANT
NOUS DEVIONS EFFECTUER 1 AN de SERVICE MILITAIRE.

 

CUISINIER

Puis l’armée s’est aperçue que je n’avais pas fait un an de service militaire, en effet, je n’avais effectué que 6 mois de maquis. Je devais donc partir en occupation en Allemagne à partir du 29 août 1945, je suis affecté à la cuisine des officiers à Anderlecht sur les bords du Rhin. Là, je ne manquais de rien, je travaillais à partir de six heures et le soir, un jour sur deux, jusqu’à vingt trois heures car les officiers s’installaient dans le fumoir et il fallait quelqu’un pour les servir.

JE GARDE LE DEPOT D’ESSENCE de L’HOPITAL 414

Deux mois après, je suis rentré à l’hôpital 414 pour tenir un dépôt d’essence et remplacer l’essence usée par les ambulances militaires qui venaient de toute la région. Nous disposions de 18000 litres d’essence et une jeep avec laquelle nous partions souvent en balade car nous étions deux dans ce dépôt. C’était un hôpital fait de baraques blanches, entouré par une clôture également blanche, et l’entrée était gardée par des militaires.

CUISINIER AU MESS des OFFICIERS à NEUHAUSEL

Ensuite, je suis muté à Neuhausel au Mess des Officiers et là j’ai fait la popote.

22 JANVIER 1946 – JE SUIS DEMOBILISE

Je suis démobilisé et je peux vous dire que je n’ai pas perdu de temps pour rentrer à Bourges.

Pas de repos à l’horizon.

Aujourd’hui, en 2008, je suis en retraite à Asnières-les-Bourges. J’y reçois ma famille et mes amis.

Dans mon coeur, il y a une place toute particulière pour ceux de l’Amicale FFI-CHER-Nord dont je suis encore le Trésorier-Adjoint.

 

1 janvier 2000

Papy Georges 18

les mémoires de Papy Georges 18. 14 Juillet Menetou.

Le 14 Juillet 44 à Menetou

Un petit oubli, le jour du 14 juillet, fête de la Victoire à Menetou-Salon, la municipalité déposa une gerbe au monument aux morts le matin, et comme Menetou était toujours occupé par les allemands, ces derniers passèrent devant ce monument, retirèrent cette gerbe et la déposèrent derrière ce monument pour en mettre une autre à la place.

A 18 heures pétantes, à notre tour, nous retirions la gerbe des Allemands et nous remettions la nôtre à la place, avec cette inscription

« aux vainqueurs d’hier les vainqueurs de demain »

La sonnerie « aux morts » fut exécutée par le Sergent NEUILLY dit « Neuneu » pendant que le lieutenant BARDY et ses hommes prenaient position sur les principaux axes avec des armes pour parer à toute éventualité. Le groupe du lieutenant était formé de Murat, Neuilly, Fluteau, Camuzat, Surson, Lasnier, Lecêtre, Nourisset et Canon. Nous sommes repartis à toute jambe par la mairie et les vignes.

Je demande à être excusé pour ceux que je n’aurai pas cités.

Nous étions fin septembre et j’ai regagné mon foyer à Bourgneuf car il était temps de travailler pour gagner un peu d’argent. Nous étions plusieurs à avoir choisi de rentrer et les autres se sont engagés dans la 34eme demi-brigade pour aller à Royan ou il y avait encore une poche d’Allemands.

suite

 

1 janvier 2000

Papy Georges 17

les mémoires de Papy Georges 17. vers la Loire.

Vers la Loire.

Pendant huit jours, c’était la fête pour nous mais en revanche ce qui me fit mal au cœur ainsi qu’à mes camarades, c’était de voir que l’on est rentré dans Bourges peut-être à cinq cents, et que peut-être dix mille portaient les brassards F.F.I.mis à part une centaine qui avait fait de la résistance dans Bourges.

Les pourparlers étaient terminés entre F.F.I. et Allemands à Arçay. Il y avait dix huit mille prisonniers teutons qu’il fallait maintenant diriger sur le camp de Beaugency aménagé à cet effet, afin de remettre les armes et le matériel. Il fut décidé que les maquisards se posteraient dans les villes ou ils passeraient afin de leur délimiter la route à suivre.

Posté à Aubigny

Mon groupe « 18 juin 40 » était dans la traversée d’Aubigny, et ces Messieurs qui étaient encore très fiers car ils n’étaient pas désarmés nous narguaient. Il y avait un maquisard qui prenait des photos de l’armée allemande car elle repartait avec des voitures de toutes sortes, des chars, des camions et même à pied et en vélo sans pneu, ni chambre à air. De quoi rire n’est ce pas !

Un officier prétentieux se dressait sur un char, fit arrêter le convoi et réclama la pellicule, mais le maquisard disparut rapidement. C’est alors que l’Officier fit dévier la colonne dans Aubigny et posta des sentinelles à chaque coin de rue. La peur fut encore présente pendant 3 ou 4 heures. Ils repartirent en direction de Beaugency pour être désarmés par les Américains. Nous les avons doublés et nous avons été hébergés dans un château près du camp et ce, pendant encore quelques jours.

Quand ce fut terminé, j’ai pris un bon vélo et dit à un copain d’en trouver également un, pour ma mère, car mon frère Paul avait été pris dans une rafle par Paoli un dimanche et emmené au Bordiot. Il faisait payer deux mille francs par personne et par vélo. Il se ramassait des sommes fabuleuses tous les dimanches dans les bals clandestins.

Ce fut terminé pour moi et je suis rentré à Menetou-Salon.

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1 janvier 2000

Papy Georges 16

les mémoires de Papy Georges 16. BOURGES.

La libération de BOURGES.

DEBUT DE LA LIBERATION DE BOURGES

 

Nous passons une journée à Menetou-Salon. Dès 14 h, le lendemain, départ à partir de l’endroit de la photo ci-dessus, vers Bourges avec arrêt à Fussy par la route de Vignoux, d’autres maquisards de Menetou prennent la route de Saint-Michel-de-Volangis et d’autres passèrent par la route des Aix.

Pendant ce temps, une estafette était envoyée sur Bourges pour évaluer le nombre d’Allemands dans la ville, car il ne fallait pas faire un massacre. Nous étions tous en voiture et armés jusqu’aux dents.

L’estafette revint.

C’est le 6 Septembre 1944, il est dix sept heures et nous rentrons dans Bourges par toutes les routes et rues.

Les Allemands partaient par la route de Dun ou de la gare, montaient la rue Moyenne. Il avait vraiment foule sur les trottoirs. Il y avait des filles qui embrassaient les maquisards.

Nous prenons la Mairie, la Police, la Préfecture et avons fait onze prisonniers à la cantine allemande, rue de Dun. Certains dans la ville étaient heureux, d’autres tremblaient de peur que les Allemands ne reviennnent.

On nous a fait cantonner à la Caserne Condé et, le soir, ce fut la fête en ville de Bourges.

A 11 heures le lendemain, de nouveaux troubles apparaissent: des Allemands remontent vers le Centre, venant de l’Atlantique. Nous partons sur la route de Sancoins au poteau d’Osmery. Le 7 septembre, nous nous plaçons face à la route de Dun en éventail, deux mitrailleuses, dix sept fusils mitrailleurs, une douzaine de fusils et quelques armes automatiques et nous étions postés pour attendre. Vers 20 heures, des cris, un bruit infernal venant de la Direction de Dun face à nous; nous les laissons approcher et au signal, tout le monde tira ensemble, ils étaient peut-être deux mille, et nous seulement une trentaine, mais il y avait une telle fusillade qu’ils ont reculé et se sont cantonnés dans un petit bois à un kilomètre. Ils ont mis en place plusieurs mortiers et ils continuaient à nous tirer dessus, sans toutefois nous atteindre, nous avons tenu le poste toute la nuit et ils n’ont pas réussi à passer. Ils ont pris une route à un kilomètre et ils sont tombés sur la Compagnie Jacqueline puis ils ont rebroussé chemin sur Arçay où ils se sont rendus 2 jours après au Général BERTRAND du maquis Sud et au Colonel COLOM du maquis Cher Nord et ce, sans leurs armes, car ils voulaient ne les rendre qu’aux Américains.

Le lendemain avant de quitter le poste, passèrent trois ambulances militaires allemandes et nous avons tiré sur l’une d’entre elles, le chauffeur est mort. Cette ambulance contenait des armes et du ravitaillement qui nous auraient bien fait besoin car les repas étaient assez espacés. Nous nous sommes repliés sur le château d’Etréchy à Osmoy où l’on nous restaura et là nous avons retrouvé une autre Compagnie qui bloquait une route.

Puis retour à la caserne Condé à Bourges.

Pendant huit jours c’était la fête pour nous.

1 janvier 2000

Papy Georges 15

les mémoires de Papy Georges 15. guérilla suite.

Les convois allemands

sont harcelés et attaqués.

 

Attaque de convois

Quelques jours plus tard, arrivaient au camp une douzaine de soldats français avec quatre Jeeps qui avaient été débarquées en Normandie. Ils avaient traversé les lignes allemandes du Nord de la Loire pour arriver chez nous car les troupes étaient en relation avec les maquis.

Le lendemain, un officier nous dit : « je veux faire une petite attaque ». Il demanda quelques volontaires, alors toujours les mêmes, Ladoumègue, Laurel, Rodrigue et Spada avec deux Jeeps.

Nous nous sommes postés dans un champ à vingt mètres de la route de la Chapelle à Yvoy le Pré. Nous avons laissé passer le gros du convoi et attaqué l’arrière avec du plastique et la mitrailleuse jumelée qui était fixée sur les Jeeps.

Sans attendre le retour du convoi, nous avons démarré à vive allure pour aller nous camoufler au plus vite dans la terre. Ils ne pouvaient pas nous voir, vu la poussière que nous dégagions.

 

Et toujours, ce tabac

Le lendemain, le tabac manquait toujours et certains rouspétaient, alors Laurel, Hardy et quatre maquisards décidèrent d’aller au bureau de tabac d’Oizon car Laurel avait déjà travaillé dans la région et ce dernier connaissait bien. C’était un café et ils en profitèrent pour boire un petit verre. La porte était gardée par une sentinelle. Tout à coup, une traction avant avec quatre allemands venant d’Aubigny débouche à 100 mètres. Les maquisards sortent du café et se cachent autour des maisons. Bien évidemment, les Allemands descendent de leur voiture et la fusillade commence. Un Allemand tombe tout de suite à terre et les maquisards se sauvent en reculant et tirent en même temps. Le chef de bande Tito, se cacha derrière un puits sur la place, mais les Allemands l’avait vu, ils ne pouvaient l’atteindre, mais ils dégoupillèrent des grenades et les lancèrent derrière le puits. Il a été touché et il a reçu de nombreux éclats dans le dos ; les Allemands repartirent sur Aubigny, peut-être chercher du renfort.
Les maquisards emmenèrent leur blessé et repartir pour le camp, tous très fatigués. Il a fallu nous rendre à « la Surprise » sur la nationale pour téléphoner à une ambulance afin de conduire notre blessé à la clinique Malgras à Bourges afin d’extraire ces éclats. Puis, il est revenu à l’hôpital clandestin de Parassy.

Les allemands sont bousculés de toute part dans le département, sur toutes nos routes.

Et voilà le 04 septembre 1944.

Alors le Colonel COLOMB décide en accord avec d’autres secteurs du département de libérer Bourges.

 

 

1 janvier 2000

Papy Georges 14

les mémoires de Papy Georges 14. guérilla.

 

A Argent

Ce même jour, il y a eu une bagarre à Argent pendant que j’étais parti chercher de la viande à Menetou : une dizaine d’hommes avaient participé à cette attaque entre autres Laurel, Robert et Claude LECOURT qui venait d’Angleterre et plusieurs autres. Ils étaient partis avec trois voitures entre Aubigny et Argent, la route était coupée par les Allemands. Aussitôt descente des voitures et fusillade entamée. Chacun se cachait derrière les gros châtaigniers en bordure de route, les maquisards étaient en trop petit nombre pour résister à la furie allemande car ils avaient fait appel à du renfort et avançaient en force sur eux. Ils durent abandonner les voitures en reculant et laisser un des leurs qui avait été tué d’une balle et c’était la totale débandade parmi les maquisards. Chacun se sauvait ou il pouvait. Le regroupement eut lieu à Aubigny après avoir caché les armes et avant de regagner le camp le lendemain soir. Je peux vous dire que tout le monde avait encore eu chaud.

Vingt quatre heures après, on envoya une estafette sur les lieux qui rapporta Robert LECOURT criblé de balles et trois voitures avaient été brûlées.

Dans le Loiret

Une autre fois, nous étions partis très tôt le matin et la première halte se fit à Autry-le-Châtel dans le Loiret. Nous avions retrouvé le Colonel COLOMB qui cette fois portait le costume de Colonel. Il y avait une colonne teutonne qui s’en allait 20 kilomètres après Briare et ils voulaient les attaquer. Nous étions une quarantaine avec une vingtaine de fusils mitrailleurs et armes automatiques. Nous avons passé la nuit à la sortie de Briare. A huit heures, nous avons contourné Breteau et nous avons tellement parcouru de kilomètres à pied que nous ne sommes arrivés qu’à midi. COLOMB nous a fait installer sur 200 mètres et nous avons attaqué, tous ensemble. Les Français étaient sur les chariots et se sont jetés dans le fossé. Il n’y avait pas de blessé parmi les Français.

Pour les Allemands, il y avait trois morts et dix prisonniers et nous avons récupéré une cantine qui contenait des bonbons, du chocolat, des fromages etc..
Monsieur le Maire de Breteau avait sorti des tables devant la Mairie et préparé à manger car il était déjà seize heures et nous n’avions rien mangé depuis le matin ; ensuite nous sommes revenus à Briare où c’était la fête de la Libération.

Nous avons été accueillis à bras ouverts et nous sommes rentrés au camp dans la nuit.

1 janvier 2000

Papy Georges 13

les mémoires de Papy Georges 13. le tabac.

 

A Ivoy, on s ‘organise…

Pendant ce temps, le camp de triage formait toujours des groupes qui se répartissaient dans toute la forêt d’Yvoy.

Bientôt vingt groupes étaient prêts à harceler l’ennemi tel que le groupe Robert, 18 juin 40, Birakeim, Valmy, Sébastopol etc……………….

Rodrigue, Robert Laurel et moi-même « dit Spada » avions réquisitionné la traction avant de Mme ROUSSEAU à la Chapelle d’Angillon et en revenant par Ennordres, nous nous sommes arrêtés au Tabac pour ceux qui restaient au camp.

Lorsque nous sommes rentrés chez le buraliste, il n’y avait pas de tabac car à cette période étaient instituées les cartes pour en obtenir. Il nous a promis de nous en garder dans quelques jours et nous sommes sortis.

Pendant ce temps, Robert qui gardait la porte nous dit « Attention les Allemands arrivent ». En effet, un convoi passait sur la petite route de Presly, Ennordres, les Allemands choisissaient les petites routes car sur les grandes, ils se faisaient mitrailler. Le buraliste nous a fait sortir par son jardin et cria brusquement « mettez-vous à plat ventre, les Allemands passent » et cela a bien duré environ une demi-heure.

Notre voiture n’avait pas de laissez-passez. Sur le siège arrière, il y avait même une grenade.

Pendant ce temps, dans le jardin, nous rampions dans les rangs de pommes de terre, un coup de feu parti, c’était la carabine de Robert qui s’était accrochée dans les fanes de pomme de terre. Tous les quatre, nous avons réellement cru que nous étions encerclés et les camions et engins de toutes sortes continuaient leurs bruits infernaux ce qui avait permis d’atténuer notre coup de feu involontaire.

Après un certain temps, le buraliste est monté dans la voiture et a contourné le village puis nous a rapporté le véhicule. Il nous dit « partez maintenant car vous allez nous faire fusiller ».

Ce jour là, nous avions encore eu une drôle de peur.

Puis nous sommes retournés au camp sans le tabac bien évidemment. Ceux qui ne sortaient pas souvent et, tout particulièrement le grand-père qui s’occupait de la cuisine, n’étaient pas très contents.

 

1 janvier 2000

Papy Georges 12

les mémoires de Papy Georges 12. les parachutages.

Soit loué, le ciel…..

 

Les parachutages.

 

Pour le premier parachutage, il fallut demander à trois cultivateurs voisins de venir la nuit avec leurs charrettes afin de rouler les containers. Au début, ils étaient chargés d’armes. Les cultivateurs n’étaient pas tellement d’accord car ils avaient peur que l’occupant fasse brûler les fermes. Il y avait jusqu’à trois parachutages par semaine, et les cultivateurs s’étaient enhardis.

C’est le Colonel COLOMB qui apportait l’heure du parachutage car ce dernier écoutait les messages à la radio. Exemple de message tel que : « La grenouille veut se faire aussi grosse que le Boeuf » ou « Paul viendra trois fois ».

La première fois, nous n’avions pas de torche, nous avions allumé trois feux sur cent mètres. Les avions passaient une première fois au-dessus des feux et un deuxième passage avait lieu en tenant compte du vent, ils larguaient leurs containers attachés aux parachutes afin de limiter les dégâts.

La deuxième fois, c’était mieux, plus de feux. Ils nous avaient parachutés de grosses torches. Les containers mis dans la forêt, il fallait déballer leur contenu dès le lendemain.

A l’intérieur, nous pouvions y trouver des armes, des chaussures, de l’habillement; plus tard, de l’essence et toujours, le nombre de parachutistes grossissait.

Un matin, Rodrigue et moi allions à St Martin chercher avec un sac à dos de la viande chez Pierrot NOURRISSET car tout cela faisait un nombre important de personne à nourrir.

Notre cuisinier était un homme de cinquante ans, il cuisinait pour tout le monde. Et quand nous avions fait une virée dans la journée, la nuit nous nous reposions.

Il y avait toujours des parachutages. Un jour, l’avion passa en larguant des containers et des hommes. Trois parachutistes ont été déviés par le vent et un capitaine qui s’était accroché à un chêne eut le bras cassé. Nous l’avons transporté au Château de Parassy qui servait d’hôpital clandestin.

Une autre fois, une vingtaine d’hommes furent parachutés, des Anglais et des Français. Je me souviens, j’étais en bordure du terrain avec Laurel pour garder les abords, j’entendis un bruit, c’était un parachutiste qui était percher en haut d’un chêne, il avait réussi à décrocher son parachute et il descendait rapidement avec sa carabine pliante qui était déjà armée.

Il nous dit « le caniche laisse pousser sa barbe» il nous dit ok et il ouvrit sa boite de cigarettes puis nous le rapatrions au centre du terrain, puis au camp le lendemain matin.

Un autre parachutage s’effectue avec une vingtaine d’anglais et le lendemain un autre arrivage avec beaucoup d’appareils émetteurs. Ils se mettent dans la forêt à 700 ou 800 mètres de notre camp, pour transmettre à Londres divers messages sur les mouvements des troupes allemandes.

 

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