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FFI CHER NORD
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FFI CHER NORD
5 janvier 2000

Nos stèles

Liste des stèles et plaques  rénovées avec leurs libellés:

SENS-BEAUJEU     Rte de la Chapelotte

A la mémoire de Lucien CHEVILLION  sous-lieutenant F.F.I. Pierre Valançon Gendarme  Gabriel Georges Soldat F.F.I.  morts pour la France le 20 Août 1944 et de Guy Agogué 8 ans tué par les allemands le 3 septembre 1944

 ALLOGNY        Rte de St Martin

A la mémoire de Pierre LAURENSON soldat F.F.I. mort pour la France le 2 septembre 1944

 BRECY          Rte de Farges Avord

ICI  tombèrent le 2 Septbre 1944 ROLY André et NARCY Jean victimes de la barbarie nazie

 SAINT MICHEL DE VOLANGIS      entre Ste Solange et Vignoux

A la mémoire de Pierre MAUDRY soldat F.F.I. mort pour la France le 14 septembre 1944

 

NEUILLY EN SANCERRE       Rte d'Henrichemont

A la mémoire de Jean GAUTIER soldat F.F.I. mort pour la France le 4 Août 1944

 

LES AIX         Route d'Henrichemont

A la mémoire du Capitaine des Parachutistes André BORDES dit OXFORD mortellement blessé le 4 Septembre 1944

 

AZY             Rte de Rians

Ici le 24 Juillet 1944 est tombé sous les balles allemandes Camille PESSIOT dit MICKEY 30 ans Héros du Maquis de Menetou

 

BUE            Rte de Bourges

Ici Roland PAVIE Sergent Chef F.F.I. est mort pour la France A notre camarade le groupe Sauvignon de Bué

 

ARGENT    (sur D940 entre Aubigny et Argent)                        

Au Lieutenant Claude LACOUR mort à 22 ans pour la France le 17 Août 1944

 

VAILLY  plaque        Rte de Barlieu (cimetière)

A la mémoire du Capitaine BARON Chef Cantonal des F.F.I. de Vailly mort pour la France le 28 Août 1944

 

PARASSY Château  Rte de Menetou

Ancienne plaque:

Dans ce château, fonctionna pendant la période insurrectionnelle de 1944  l'hôpital clandestin des Maquis CHER-NORD     26 Août 1945.

Nouvelle plaque (en concertation avec Monsieur Pierre BROCARD, propriétaire du Château):

"PASSANT, SOUVIENS-TOI"

En 1944, lors des derniers combats pour la Libération,

ce château servit d'hôpital clandestin aux Maquis du CHER-NORD.

 

QUANTILLY  plaque  devant l'église

ICI le 11 Août 1944 furent assassinés par les nazis, à l'âge de 22ans, Roger BERNARD et René COURTOISON  Maquisards FFI-CHER-NORD.

 

La plaque de la Route de Saint Michel à BOURGES est en bon état: elle ne sera pas rénovée.

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4 janvier 2000

Reddition de la colonne elster

 

C’est le seul exemple de reddition d’une division allemande entière aux troupes américaines.

60000 soldats allemands stationnaient dans le sud-ouest de la France.

 Le 19 août ils reçoivent l’ordre de regagner l’Allemagne en contournant le Massif Central.

 Trois colonnes de 20000 hommes sont formées : deux motorisées, une à pied sous les ordres du général de division Elster, cette dernière devant traverser la Loire à Decizes.

 

Troupes disparates disposant d’armement rudimentaire, constituées de convalescents de l’Est, d’artilleurs, de gardes frontières, d’observateurs aériens, de démineurs et de 8000 marins.

 

Cette colonne à pied part de Dax, passe par Angoulême, Poitiers. Des étapes de 30, 40, 60 km par 24 heures (marches de jour ou de nuit), le record 73 km. Le 6 septembre la colonne atteint Châteauroux mais le général rend compte que la queue de la colonne est encore à Poitiers, à 100 km. Les éléments de cette colonne sont harcelés par les FFI qui profitent des lieux propices aux embuscades

Le 7 septembre, mitraillage de la colonne entre Châteauroux et Issoudun. Jugeant ses hommes à bout et qu’en combattant, avec leur armement rudimentaire, « le carnage aurait été terrible », par ailleurs sans réponse de ses supérieurs, par l’intermédiaire du Comte d’Ornano (dans le château duquel il avait établi son PC) , il prend contact avec les FFI. Une réunion a lieu au château du duc de Maillé à Châteauneuf-sur-Cher. Condition de la reddition : se rendre aux forces alliées ( les Américains étaient à Orléans depuis le 20 juin).

Cette reddition est signée à la sous-préfecture d’Issoudun le 10 septembre à 17 heures par 3 Américains, 2 Anglais, 3 Allemands ; 3 Français sont seulement présents. Le général Elster remet 8 millions de francs, l’argent de sa division, au Préfet de l’Indre « pour les dommages occasionnés ».

Les F.F.I. du Cher apprennent cette signature et c'est d'abord le soulagement, car une colonne de 20 000 hommes, comprenant 2 généraux et 470 officiers, disposant encore de 29 canons, 14 canons de D.C.A., 337 mitrailleuses, 24 000 armes individuelles et près de 600 voitures, pouvait faire encore beaucoup de victimes dans des combats.
Les coups portés par les F.F.I. du Cher, qui ont tué le commandant de l'avant-garde et fait prisonnier le chef d'Etat-major d'Ester, sont tels qu'ils refusent de considérer la signature de Macon comme un acte définitif. Ces maquisards remarquent que rien n'est dit sur le désarmement de la colonne, sur la prise en charge des hommes, sur les modalités effectives de la reddition. La situation est très incertaine de part et d'autre, et Elster lui-même, n'ayant rien signé avec les F.F.I. du Cher est inquiet pour ses troupes, de plus en plus harcelées. De leur côté, les Résistants français sentant les Allemands en pleine déroute veulent en découdre et pourquoi pas anéantir une partie de cette colonne.
Mais colère du colonel Bertrand commandant du 1er Régiment qui vient d’être créé, « impression d’être spolié des honneurs militaires par l’arrogance des Américains….Ils me volent mes Allemands… ». Il exige une seconde signature ; Elster accepte, elle a lieu à la mairie d’Arçay (Cher). La reddition officielle aura lieu à Beaugency (Loiret) où est installé un camp de prisonniers .

Les Allemands partent en trois groupes avec leurs armes, ils n’ont pas été désarmés plus tôt, les négociations ont été dirigées par les Américains qui ne voulaient surtout pas que les armes soient récupérées par les FFI et surtout les FTP (communistes). Il semble bien que pour les Américains, si les mouvements de Résistants avaient été considérés comme très utiles lors du débarquement pour freiner l'arrivée des renforts allemands, il restait toujours un soupçon sur la droiture des Français. Pour beaucoup, en particulier chez les Anglo-américains, les F.F.I. étaient noyautés par des éléments communistes.

Par ailleurs une crainte : Hitler avait ordonné aux soldats, passant outre à la hiérarchie militaire, d’abattre tout officier qui donnerait l’ordre de capituler. D’où ce fractionnement en trois groupes pour diminuer les risques de combat par ceux qui ne voulaient pas se rendre.


A Beaugency, le 16 septembre, mise en scène « hollywoodienne », officiers généraux face à face, le général Elster fait une déclaration dont les termes ont été discutés » : La situation militaire ayant contraint le haut commandement à priver mes troupes de ses unités combattantes, je ne suis plus en mesure de parvenir, le fusil à la main jusqu’à la frontière allemande. En conséquence je livre mes troupes à pied et tout leur équipage à la 3e Armée américaine conformément aux accords signés »
Il remet son revolver, salue, salut américain, défilé des troupes allemandes avec drapeau. Très exactement 19 605 Allemands se rendent.

Le général Elster prisonnier dans le Missouri est changé de camp à plusieurs reprises et protégé, des prisonniers ayant juré de le tuer ainsi que ses officiers. Il est libéré en 1947. Le Conseil de guerre du Reich justifie sa condamnation à mort par contumace : « L’accusé a fait preuve d’une humanité déplacée et dangereuse ».
En 1948, fin de l’enquête de dénazification. La Cour rend un jugement pour le moins surprenant à l’encontre d’un haut gradé : elle le décharge de toute accusation. Le dossier contient des indications selon lesquelles Elster était lié aux opposants militaires ayant organisé l’attentat manqué contre Hitler le 2O juillet 1944.

Le général Elster qui parlait parfaitement le français et l’anglais, a traduit en allemand et publié Moby Dick. Il est mort d’une crise cardiaque à 58 ans en 1952.


Après la guerre, comme souvent en France, une querelle opposera les Français pour savoir à qui revient le mérite d'avoir obtenu la "reddition" d'Ester. Sur la plaque commémorant l'événement, et apposée en 1946 avec la présence du général Koenig, on peut lire :
"Le 11 septembre 1944, les F.F.I. du Cher-Sud reçurent ici, après cinq jours de rudes combats, la reddition de la colonne Elster forte de dix-huit mille nazis. Cette victoire française est dûe aux actions combinées des F.F.I. de l'Indre, du Cher, d'Auvergne, de l'Allier, de la R.A.F. et du 14e bataillon de parachutistes".
Aucun mot sur l'action des Américains !

3 janvier 2000

Qui sont les FFI ?

 

FFI- FORCES FRANCAISES DE L INTERIEUR

 

composées pour l'essentiel

 

  • de réfractaires du STO ( service du travail obligatoire)
  • de sous officiers de la Garde Républicaine
  • de quelques militaires de l'armée d'armistice
  • de volontaires civils décidés

 

A partir du mois de mars  1943 l'occupant contraignit les jeunes français des classes 41-42-43 au service obligatoire du travail, à la suite d'une revue d'effectifs , calquée sur le modèle de la conscription, avec présence des maires coté français et de médecins coté allemand, pour juger de leur aptitude au travail.

Par la suite chaque jeune reçu une convocation pour partir Outre-Rhin. Pas d'accord, hostiles au procédé et surtout aux allemands, chacun tenta, avec plus ou moins de chance de se faire oublier; qui dans les fermes les plus profondes de la campagne, qui dans les exploitations forestières, au mieux dans les familles en mesure d'héberger dans la discrétion.

Tous ces jeunes étaient désignés sous le vocable: Réfractaires au STO

 

C'est à partir de juillet-août 1944, à l'initiative de quelques ainés Officiers de réserve ou bénéficiant d'un certain charisme, que des groupes de bonne volonté mais dépourvus de moyens suffisants commencèrent malgré tout à poser de sérieux problèmes dans la circulation des trains. Le sabotage des voies trouva vite une parade du coté allemand: la mobilisation des civils français pour surveiller le réseau ferré.

 

Le débarquement de NORMANDIE, les parachutages de la Royale Air Force sur la zone Cher –Nord d'armements, de munitions, d'équipement, d'argent, voir de personnel (ferme de la Thuraudière) apportèrent un soutien appréciable au groupe de maquisards de la forêt d'Ivoy-le-Pré.

 

Alors cernées de tout coté, les orgueilleuses troupes nazies remontaient vers l' Allemagne semant ici et là crimes et désolation.

 

L'action des FFI Cher-Nord se prolongea jusqu'à la reddition de la colonne ELSTER à Lailly-en-Val aux portes d’Orléans. Par accord avec les autorités Américaines et Françaises cette colonne avait été autorisée à conserver son armement .18000 Allemands, dans la nature, particulièrement ombrageux et susceptibles, et non inquiétés, furent une vexation suprême pour la résistance, écartée sans ménagement.

 

Suite à cet épisode, tous les maquisards se regroupèrent au château de Menetou-Salon, point de ralliement, pour y subir une formation militaire accélérée, signer un engagement pour la durée des hostilités et recevoir des tenues militaires réglementaires. Ces nouveaux soldats, acheminés par voie ferrée vers la Charente, participèrent au siège de Royan.

 

Pour mémoire le « colonel Colomb » (Arnaud de Vogüé) chef des maquis Cher-Nord est le fondateur de l'amicale FFI actuelle et son mécène.

 

Par André PELET - Ancien du Maquis -  lors de l'AG du 15 Octobre 2011.

3 janvier 2000

Citation pour Paul Chantelat

cliquez sur le lien ci-dessous:

citation_Paul_Chantelat

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3 janvier 2000

Attestations de Berry et Dadar

 

Cliquez sur les deux liens ci-dessous:

Attestation_de_Berry

 

Attestation_de_Dadar_dit_Martin

 

 

 

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3 janvier 2000

Inauguration de la stèle de la Route de Saint Michel

cliquez sur le lien ci-dessous

 

1946_inauguration_stele_rte_StMichel

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3 janvier 2000

relation d'un ancien du Maquis FFI CHER-NORD

Robert Henriet, résistant dans le maquis :

« La peur ne nous a jamais quittés »

 

Lorsque Croquignol évoque le maquis, il revit littéralement cette période. Il avait tout juste 20 ans à l’été 1944. Robert Henriet, ancien résistant originaire du Cher et habitant d’Olivet n’a rien oublié de cette période alors qu’on commémore le 8 mai 1945.

« Cours Croquignol, cours ! » Traverser la clairière. Se mettre à couvert dans la forêt. Les balles fusent. Les soldats de la Wehrmacht sont en surnombre. Les fusils des soixante-quinze résistants ne font pas le poids contre les mitrailleuses et les grenades du IIIe Reich, même sur le déclin.

« Il fallait nous échapper  à tout prix »

« Ce jour-là, je n’ai jamais filé aussi vite de toute ma vie », se souvient Robert Henriet, 89 ans. En ce mois d’août 1944, cet habitant d’Olivet n’a que 20 ans.

Quand il décide de rejoindre la Résistance, il est à Vierzon, dans le Cher - son département d’origine - réquisitionné pour le Service du travail obligatoire. « Nous étions basés à deux pas de la Kommandantur. Il fallait qu’on s’échappe à tout prix. »

Pour aller où ? L’un de ses copains a des entrées dans le maquis de Menetou (Cher). L’affaire est entendue. Début juillet 44, Robert, alias Croquignol, se fait la belle. Son paquetage ? Quelques chemises. Son bleu de travail et son béret ne le quitteront plus durant ces cinq semaines de maquisard, jusqu’à la Libération de Bourges.

« Errance »

Trois jours « d’errance » dans les bois avant de rejoindre le « centre ». Le jour, cachés. La nuit, sur les sentiers.

Pas d’accueil triomphal à l’arrivée. « Il y avait des jeunes qui venaient de toute la France. Les maquisards nous ont questionnés un bout de temps. » Ne faire confiance à personne, une règle de survie. Adoubé, il devient Croquignol. On lui remet son brassard de FFI (Forces françaises de l’intérieur) : la fierté d’appartenir à ce réseau au nom de code « R5 », dirigé par le Colonel Colomb.

Pas question de rêvasser dans un cadre bucolique. « Nous avons reçu une formation militaire de trois jours. On nous a appris à manier des armes, à combattre. C’est la première fois que je tenais un fusil entre mes mains. »

Une fois opérationnels, ces hommes, à peine sortis de l’enfance, sont répartis par groupe de quinze. « Le nom de résistant de notre chef de groupe était Jacqueline. Celui de son adjoint, Bouboule. »

Croquignol n’a rien perdu de ses souvenirs. « On ne restait jamais au même endroit. Nous dormions à même le sol. Quand nous avions faim, nous allions dans les fermes nous ravitailler. » Des moments heureux avant la terreur des attaques. « Dès qu’un convoi allemand arrivait, les gendarmes nous prévenaient. On se mettait en embuscade. Une fois à notre hauteur, on les attaquait. Ça durait vingt minutes, une demi-heure au maximum. Puis on courait se cacher. Celui qui se faisait attraper, il était cuit. La peur ne nous quittait jamais. ».

Récit de héros ? « Ce que j’ai fait, c’était normal ». 

Article de Stéphanie Cachinero du Berry Républicain

NB: ce qu'oublie de dire Croquignol, c'est qu'il a reçu une balle dans l'épaule aux Aix d'Angillon le 4 Septembre 1944.

3 janvier 2000

14 Septembre 1944 Saint Michel de Volangis

A l'été 1944, alors cernées de tout côté, les troupes nazies remontaient vers l'Allemagne semant ici et là crimes et désolation.

Il en était ainsi de la colonne ELSTER.

Le 19 août, cette colonne reçoit l’ordre de regagner l’Allemagne en contournant le Massif Central et de traverser la Loire à Decize.

 

Cette colonne à pied part de Dax, passe par Angoulême, Poitiers avec des étapes journalières, de jour et de nuit, de 30, 40, 60 km voir 73 et atteint Châteauroux le 06 Septembre.


Jugeant ses hommes à bout, le Général ELSTER  signe sa reddition à Issoudun le 10 Septembre.

 

Une condition de la reddition : se rendre aux seuls Américains à Orléans tout en conservant les armes.

 

Pour les F.F.I. du Cher, c'est d'abord le soulagement, car une colonne de 20 000 hommes disposant encore de 43 canons, 337 mitrailleuses, 24 000 armes individuelles et près de 600 voitures, pouvait faire encore beaucoup de victimes.

 

Mais, réflexion faite, laisser dans la nature 20.000 Allemands, particulièrement ombrageux et susceptibles, avec l'interdiction de les attaquer, est une vexation suprême pour la Résistance.

 

Pour calmer le jeu, le Colonel Bertrand commandant du 1er RI exige une seconde signature avec les FFI.

 Elle a lieu à Arçay le 11 Septembre.

 

Après être passée par St Florent, Levet, Dun, Blet, Sancoins, une branche de cette colonne atteint Decize dès le 09 Septembre mais le pont, miné par les FFI, s'effondre dans la Loire.

 

Elle doit donc rebrousser chemin et ordre lui est donné de rejoindre Orléans.

Une partie passe par St Michel pour poursuivre vers Vignoux, St Georges, st Martin  Allogny puis direction Orléans.

 

A St Michel, le 14 Septembre, la colonne est encadrée par le groupe de Pierre Maudry.

 

Un bref échange de coups de feu se déclenche.

 

Pierre Maudry est tué sur le coup.

 

Lui, dont la famille avait déploré 3 tués pendant la guerre de 14-18, vient d'apprendre la mort de son frère Paul.

Il était né le 03 Décembre 1921 à Bannay. Il a 22 ans.

 

Par la restauration de sa stèle, l'Amicale a voulu lui rendre un nouvel hommage et aussi que cet hommage perdure encore autant que les lettres, récemment redorées, resteront visibles.

 

Honneur à lui  oui, mais aussi à tous ses camarades à qui nous devons notre liberté d'aujourd'hui,  d'où la plaque posée à la base de la stèle.

 

Merci à Monsieur le Maire de nous avoir permis de faire cet éloge ce 11 Novembre 2012, ici à Saint Michel.

 

 

 

3 janvier 2000

25 Août 1944 Route de Saint Michel à bourges

Extrait du journal "LE BAZOUKA'

Du 23 Février 1946.

 

 Un épisode de la résistance berruyère, mal connue,  sujet aux légendes, est la disparition de nos regrettés camarades Vernier et Chantelat tués dans la lutte contre la milice

La cruelle journée du 25 août 1944 débuta par la capture par les Allemands de notre matériel de parachutage d'une voiture, celle de M. Losier, juste en face du PC du secteur de Bourges.

Après une nuit sur le terrain dans l'attente du Lancaster à 20 km de Bourges, c'était déjà un pénible réveil.

À 11:00, une réunion de l'état-major était prévue au PC chez le boulanger Brunaud rue Édouard Vaillant.

Plusieurs questions étaient à l'ordre du jour : outre les destructions de voies ferrées qui devait se poursuivre et le remplacement de notre matériel capturé le matin, il y avait la délicate question du déplacement du PC. En effet, les allées et venues de plus en plus fréquentes des chefs de groupe et des agents de liaison avaient  déterminé le capitaine Robin à changer l'emplacement du PC ou tout au moins opérer une décentralisation prudente.

À 11:00 le Capitaine  Robin arrive. Il trouve à la boulangerie le sous-lieutenant Tissier ainsi que le sergent chef Lesage et quelques camarades. Puis, le sous-lieutenant Vernier entre, accompagné d'un jeune inconnu.

Le commandant du secteur interroge tout de suite le nouveau venu :

– Qui êtes-vous ? Et que voulez-vous ?

– Je suis du maquis de Poitiers et je viens de la part du commandant chef de la résistance là-bas et dont le nom est inconnu. J'ai avec moi un stock important d'armes et quelques hommes. Je suis envoyé pour faire sauter la milice de Bourges. Mais, pour cela, je n'ai pas assez de monde et si vous me prêter quelques hommes, je les munirai d'armes.

– Comment se fait-il que vous vous adressiez directement au commandant du secteur de Bourges et non pas au chef départemental ? Comment avez-vous pu entrer en contact directement ? Comment se fait-il que vous veniez de Poitiers pour vous occuper de choses qui sont dans un secteur que vous ne connaissez pas ?

– Parce que là bas les Allemands et les miliciens sont enfuis.

Mais, ce jeune homme éviter d'expliquer comment il était entré en contact.

Certaines questions le gênaient visiblement.

Le capitaine Robin reprit :

– Comment avez-vous pu amener vos hommes et vos armes de Poitiers jusque dans le cher ?

– En camion et en voiture.

– Comment avez-vous opéré ce déplacement, la nuit, par quelle route ?

– Non, de jour, sur les grands itinéraires et en convois.

Dès ce moment, la conviction du capitaine était faite : l'homme que nous avions en face de nous était un milicien. Il était en effet impossible de circuler librement sur les itinéraires décrits ; ou bien les Allemands en retraite les auraient  arrêtés d'abord pour leur confisquer leurs véhicules, ou bien les maquisards des régions traversées les auraient immanquablement  attaqués.

Il fallait arrêter ou abattre ce dangereux visiteur. Mais la chose n'était pas sans risques car le lieutenant vernier avait averti le capitaine Robin que notre homme  n'était pas seul, qu'il était venu en voiture avec un camarade qui attendait derrière le PC bd Chanzy en face de chez monsieur Durand huilier. Donc, le PC était découvert. Il fallait arrêter les deux hommes simultanément et les conduire en lieu sûr pour les interroger sur les circonstances qui les avaient amenés à découvrir l'état-major de Bourges.

Le capitaine qui revenait de la ville n'était pas armé. Aussi faisait-il des signes avec les doigts d'une main, signes rappelant l'usage d'un pistolet. Tissier, le premier, le comprit, s'excusa et sortit. Il revint au bout de 30 secondes avec un superbe colt 11,25 mm.

L'interrogatoire continuait:

– Où sont vos hommes ?

– Près  de la rivière du Cher, dans les environs de St Florent Ste Thorette.

– Voici une carte d'état-major ; fixez vous-même l'endroit.

– Dans cette région là, dit-il après quelques recherches.

– N'avez-vous pas été inquiétés dans cette région ?

– Non.

– Montrez-moi vos papiers.

– Je n'en ai pas. Je n'ai qu'un brassard FFI.

– Bien, je vous remercie.

Le commandant du secteur se lève.. Le milicien et les assistants également. Puis, prenant le revolver que Tissier lui tendait sous la table, le capitaine couche en joue notre homme : " fouillez-moi cet homme".

Aucun papier mais un pistolet automatique espagnol (très répandu dans la milice).

– D'ou vient ce pistolet ?

– Mais, du maquis. Nous l'avons reçu d'un parachutage.

– Il n'a jamais été parachuté d'armes espagnoles. Vous êtes suspect et prisonnier. Nous allons vérifier vos déclarations. "Lesage, tenez cet homme en respect, je m'occupe de l'autre".

Et, pendant que notre homme gesticulait, protestait de son innocence et de la façon dont était reçu un camarade d'un autre département, le capitaine s'en va trouver notre second larron qui était resté près de la voiture.

– Alors, vieux, tu attends ton copain ? Il est bavard et puis avec le capitaine qui lui ressemble je ne m'en sors plus. Ils s'en racontent!

Ça peut durer encore longtemps. Mais il ne reste pas là car le coin est infesté de miliciens. Rentrons en face chez l'huilier.

Aussitôt entré dans le bureau de monsieur Durand, Robin lui met le revolver dans les cotes. Monsieur Durand fouille notre homme qui proteste véhémentement. Brassard FFI parachuté, photographie de De Gaulle et un pistolet automatique espagnol. Pas de papiers. Exactement le contraire d'un vrai maquisard circulant en ville.

Mais il faut les évacuer au PC départemental, au maquis et les interroger à fond. Le moment est difficile. Il faut passer avenue nationale, traverser le pont de la voie ferrée et prendre la route de Saint Michel. Un convoi allemand passe à ce moment. Nous n'avons aucun véhicule sur place et le temps presse.

La solution est simple. Nous prenons leur voiture. Les numéros sont inscrits à la craie : remplaçons-les. Chantelat monte en avant, revolver au point. Un des miliciens conduira. Au moindre geste simulant une panne, ou ralentissant ou désobéissant aux indications données, ordre est de tirer sans hésiter. Derrière, vernier qui est le seul après le capitaine Robin à connaître l'emplacement du Poste de Commandement, armé d'un revolver, doit tuer à la moindre anicroche.

La voiture démarre et passe le pont sans encombre et se dirige route de Saint-Michel. Tout va bien.

 

Rendus méfiant, le capitaine Robin décide de ne pas prendre le repas de midi chez Brunaud. Tant pis pour les succulents plats cuisinés par Madame Brunaud. Excellente cuisinière, elle avait résolu de vaincre la maigreur de Tissier et y parvenait un peu chaque jour.

Après le déjeuner, le capitaine Robin et le lieutenant Tissier Se rendent chez Desgeorges qui était à l'écoute. En arrivant, il les avise d'un message passé de Londres à 12:30 : il y aura, le soir, un parachutage d'armes pour le secteur de Bourges.

Mais, au même instant, Lépinal arrive à vélo, toute essoufflé, et annonce l'effarante nouvelle : Vernier et Chantelat ont été tués route de Saint-Michel. La rue Édouard Vaillant est cernée par les Allemands et les miliciens. (À suivre).

NB: merci de nous faire parvenir la suite de cet article du BAZOUKA si, par chance, vous en détenez un exemplaire.

 

2 janvier 2000

Qui sont les Anciens FFI-CHER-NORD

 

 

 Il faut se rappeler qu'à partir de mars  1943, l'occupant contraignit les jeunes français des classes 41-42-43 au service obligatoire du travail en Allemagne.

Réfractaire au procédé, chacun tenta, avec plus ou moins de chance de se faire oublier; qui dans les fermes les plus retirées dans la campagne, qui dans les exploitations forestières,  qui, au mieux, dans des familles en mesure d'héberger dans la discrétion.

 

Le 1er maquis FFI s’installa, début 1944, entre Sens Beaujeu et Boucard.

Et petit à petit, les volontaires affluèrent pour être dispatchés dans les bois d'Ivoy et de Menetou principalement le long des grands axes de circulation.

Ces maquisards formèrent finalement 25 groupes de 20 unités.

 Ils étaient composés pour l'essentiel

  • de réfractaires au STO
  • de sous officiers de la Garde Républicaine
  • de quelques militaires de l'armée d'armistice
  • de volontaires civils décidés.

 

Avant Juin 44, leur mission principale était le sabotage, toujours de nuit, toujours renouvelé, des lignes téléphoniques souterraines avec comme seul matériel des pioches et des pelles.

Sabotage aussi des voies ferrées avec le premier déraillement du train, en forêt de Menetou.

 

Après Juin 1944, avec le débarquement de Normandie et les parachutages de la Royale Air Force sur la zone Cher–Nord, leur rôle était, en plus, de harceler sans cesse les troupes d'occupation pour les faire douter et entraver leurs mouvements.

 

Alors cernées de tout côté, les troupes nazies remontaient vers l'Allemagne semant ici et là crimes et désolation.

Il en était ainsi de la colonne ELSTER.

Le 19 août, elle reçoit l’ordre de regagner l’Allemagne en contournant le Massif Central et de traverser la Loire à Decize.

 

Cette colonne à pied part de Dax, passe par Angoulême, Poitiers avec des étapes journalières, de jour et de nuit, de 30, 40, 60 km voir 73 et atteint Châteauroux le 06 Septembre.


Jugeant ses hommes à bout, le Général ELSTER  signe sa reddition à Issoudun le 10 Septembre.

 

Une condition de la reddition : se rendre aux seuls Américains à Orléans tout en conservant les armes.

 

 

Pour les F.F.I. du Cher, c'est d'abord le soulagement, car une colonne de 20 000 hommes disposant encore de 43 canons, 337 mitrailleuses, 24 000 armes individuelles et près de 600 voitures, pouvait faire encore beaucoup de victimes.

 

Mais, réflexion faite, laisser dans la nature 20.000 Allemands, particulièrement ombrageux et susceptibles, avec l'interdiction de les attaquer, fut une vexation suprême pour la Résistance.

 

Pour calmer le jeu, Le Colonel Bertrand commandant du 1er RI exige une seconde signature avec les FFI.

 Elle a lieu à Arçay le 11 Septembre.

 

Et ensuite, direction Orléans pour la fin des opérations sur le territoire du Cher.

 

 

 

 

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